Peuple d'arbres Martine Caplanne chante Jean Claude TOUZEIL


En fidèle interprète des poètes, Martine s'est souvent rendue en terre normande où elle a déniché Jean Claude Touzeil, un humble jardinier des mots qui, depuis belle lurette, de sa plume alerte honore tout autant nos frères humains que nos frères végétaux, d'où cette floraison printanière qui fait flèche de tout bois dans un écrin de guitares et d'instruments acoustiques.
Une feuille de Ginkgo glorifie cet album enchanteur de son aura symbolique.
De sa voix d'écorce tendrement rugueuse, Martine Caplanne habite avec intensité une quinzaine de poèmes dans lesquels la vie des arbres accompagne celle des humains aussi fidèlement que le passage des ans au fil du cycle des saisons : des amoureux Jean-Baptiste et Marie gravant leurs noms sur un vieux hêtre à la petite Sylvette courtisée par les arbres coquins - des étoiles de paix (du rossignol Dalila Azzouz-Laborde) rêvant au creux des arbres d'Israël et du Maghreb aux forêts calcinées des étés passés - du frêne veillant sur le repos éternel d'un matou enterré à son pied au rendez-vous dans l'au-delà "dans la lumière parmi les feuilles". Bref, un disque de plénitude, de beauté aussi essentielle qu'un bruissement de feuillage, où l'on se plaît à conter fleurette parmi les ramages des oiseaux, où l'on clame sa joie d'exister, où l'on plante ses pieds dans la terre pour danser sa vie dans l'émerveillement.
Daniel LABEYRIE Iguski Lore - Le jounal des verts du Pays Basque Mai 2004


La pub télévisée dirait que c'est din..g..g..u..e..e.. Autoproduire en 2004, au XXIe siècle, un CD de poésie consacré à l'arborescence ! Il y a là de quoi affoler les marchands de daube. Martine Caplanne (cf. Chorus 25, portrait) estime au contraire que c'est aussi naturel que "deviser/Dans la lumière/Parmi les feuilles/et les fleurs".
Quatre ans après son Aller simple - consacré à René Guy Cadou (cf.Chorus 33, p 44) - la voilà repartie avec armes et bagages sur les chemins aux feux follets. Un retour aux sources en quelque sorte que ce Peuple d'arbres, en hommage aux compagnons muets de la folle équipée humaine.
De ce silence, elle invente une symphonie acoustique pour accordéons, guitares, basses, maracas, harpe diatonique et percussions. Grâce aux textes de Jean Claude Touzeil, poète-enseignant, animateur d'ateliers d'écriture, et de ses compagnons de route habituels (le duo Soham : Christian Laborde aux guitares et synthé et Dalila Azzouz à la voix, Philippe Ferrière...), elle donne vie à un monde fantastique à force de simplicité. Celui d'une nature complice et rebelle à la fois pour qui le temps ne compte pas.
C'est avec aisance que Martine Caplanne gambade dans ces verts pâturages. Sa voix, parlée ou chantée, s'amuse à titiller les mots du poète à la manière d'une brise primesautière... Sûr que le temps des cerises est revenu.
Chorus  Les Cahiers de la Chanson  N° 48 été 2004 Serge DILLAZ


CD et Livret  du spectacle "L'ANSELME à tous vents"


Après Cadou, Guy d'Arcangues, Yves Heurté, Supervielle, Victor Hugo et de nombreux poètes contemporains, Martine Caplanne change de registre en interprétant Jean L'Anselme, un de nos (trop) rares poètes fondant sa poétique sur l'humour. Le CD qu'elle vient  d'éditer est en fait l'enregistrement du spectacle qu'elle propose en tournée (avec son compère comédien Métélok). (...) Les textes de L'Anselme sont tantôt dits (et joués), tantôt chantés, le tout entrecoupé des rires d'un public sous le charme. (...)
Je ne suis jamais du côté du manche
Mais toujours du côté des cognés...
...Pas avec les puissants
Mais avec les emmerdés,
proclame-t-il comme une profession de foi. Engagé avec le sourire, il laisse transparaître un lyrisme dépouillé de tout pathos et d'effets de manches et, surtout, une vraie fraternité avec les humble, les ordinaires, les gens. C'est ce double aspect que Martine Caplanne et Métélok ont su mettre en lumière sur les planches en jouant à la fois des registres de la cocasserie et de l'émotion à fleur de (bons) mots. Avec la même simplicité que l'auteur qu'ils servent. Un vrai  moment de bonheur.
Poésie 1 Vagabondage N° 34 juin. 2003. Michel BAGLIN


Aller simpleMartine Caplanne chante CADOU


Cinquante ans, cela passe vite. René Guy Cadou - poète qui se savait poète, inventeur de beautés, éveilleur d'amour - s'est éteint en 1951 et sa voix s'élève toujours avec l'impérieuse humilité des amitiés fidèles (...)  Martine Caplanne reprend maintenant les adaptations qu'elle fit il y a quelques lustres, d'une douzaine de textes du poète, augmentée d'une dizaine de compositions nouvelles (dont trois textes d'Hélène Cadou et un poème traduit en espagnol). Elle a su varier les climats et les sonorités, sans jamais perdre de vue la foncière gravité de cette langue nourrie de joie et de tristesse - les deux plus beaux vents des âmes vives et droites - voix aux beaux sentiments et douée de confiance, Martine Caplanne poursuit avec charme le travail multiforme de célébration de cette poésie éternellement jeune.
Le Monde de la Musique N° 248. Novembre 2000. Bertrand DICALE


Une histoire de passion, pourrait-on dire. Une passion pour une fois dénuée de bruit et de fureur, mais empreinte de cette douce certitude qui forge les énergies les mieux trempées. Pour nombre d'entre nous, la voix de Martine Caplanne (Chorus 25, portrait) demeure indissociable de celle de René Guy Cadou disparu en 1951 à l'âge de 31 ans, à qui elle consacra naguère un album de frémissements complices. (...) Pour le présent opus, son septième en vingt ans, Martine Caplanne a donc repris la plupart des titres de l'album de 1980, en y ajoutant sept nouveautés, dont trois textes dits et en s'entourant d'une quinzaine de musiciens d'horizons divers (parmi lesquels certains compagnons de route tels Philippe Ferrière et Christian Laborde aux guitares et Dalila Azzouz au contre-chant) qui apportent sans l'ombre d'un synthé des colorations latino, jazzy ou franchement slave à ses mélodies ; chacun démontrant combien les poètes sont partout chez eux.
La dernière plage ("La vie rêvée") résonne du reste telle une confirmation. Interprétée en espagnol, elle traduit l'universalité d'une parole portée par la voix de Martine Caplanne, parvenue à la maîtrise de son art.
Chorus N° 33. Octobre-Novembre-Décembre 2000 Serge DILLAZ


(...) D'autres guitares viennent épauler la sienne, un saxo, un accordéon pour faire résonner les accents pathétiques de certains poèmes, un violon et un violoncelle. Les mélodies servent remarquablement la tonalité des textes, le rythme (lent, jazzy ou latino) épouse avec justesse les inflexions du chant intérieur, et c'est en amie que Martine Caplanne nous emmène dans les arrières-pays de Cadou. En contrepoint, elle nous propose également trois poèmes d'Hélène (le grand amour de René, l'inspiratrice d'Hélène ou le règne végétal) qui de recueil en recueil, poursuit son dialogue avec son compagnon parti en 1951 "jeune à tout jamais", pour le "Grand voyage".(...) La mort hante les poèmes retenus par Martine Caplanne ; son choix éclaire cependant tout aussi bien d'autres visages du poète de Louisfert, sa ferveur amoureuse, son allégeance au "règne végétal", son goût des richesses quotidiennes, ses contradictions.
Poésie 1 Vagabondage N° 24. Décembre 2000 Michel BAGLIN




Bois de Mer Martine Caplanne chante Yves HEURTE
                                           

Un nouveau Martine Caplanne - Un enchantement
Son second CD "Bois de mer confirme tout le bien que nous pensons d'elle. Rencontre du troisième type avec un poète, après Cadou, Guy d'Arcangues et Supervielle, voici Yves Heurté.
Médecin, poète et musicien, Yves Heurté vit en pays de Montagne et écrit pour les jeunes (et les autres) de merveilleux poèmes avec des mots simples qu'il met au service d'idées profondément humaines...
Une rencontre avec Martine Caplanne ne pouvait donner lieu qu'à une création positive.
Hebdo-Basque. 18 mars 1996 René HERVE 


(...) Depuis qu'elle a décidé de se mettre au service de textes qui l'émeuvent, elle partage ses tours de chant entre soirées pour public adulte et animations scolaires. "Bois de mer" est un disque qui s'inscrit à priori dans ce dernier contexte. Mais de là à le définir comme un "disque pour enfants"... Si tel était le cas, je serais amené à me poser des questions : ou bien je retombe moi-même en enfance, un peu plus tôt que prévu, ou bien - fasse le ciel que ce soit le cas ! - j'ai gardé mon âme d'enfant ! Je ne sais pas. Ce que je sais, par contre, c'est que j'ai sacrément aimé les chansons de "Bois de mer" (...)
Je chante ! N° 21. 1996 Joseph MOALIC

Verbe vigoureux et langue bien tournée, les poètes qu'elle choisit sont bien mieux que servis, choyés, enluminés par ses compositions musicales aux rythmiques joyeuses pour guitares et claviers. Mais "la" Caplanne est surtout douée d'un timbre de cuivre et de soie fait pour le blues. Une voix câline et grave à la fois, qu'elle ne pousse pas et qui délivre l'émotion. Et puis Martine s'amuse aussi, "Au pays des fous", où la logique perd le nord, à balancer entre jazz et ronde enfantine, pour partager sa bonne humeur avec grands et petits.
Chorus n° 16. Été 1996 Michel TRIHOREAU.



Plein Ciel Martine Caplanne chante Jules SUPERVIELLE
                                            
(...) Onze textes superbement « réveillés » par une interprétation complice et chaleureuse, nuancée, jamais mièvre, où les accents de tendresse, d’humour et de gravité se mêlent pour épouser les inflexions du texte, creuser ses ombres et célébrer ses évidences. Onze mélodies aux rythmes très divers, parfois jazzy ("Tapis vert") qui ne sont pas ornement, mais portée, augmentent les résonances intimes des mots, « pour leur faire un peu fête ». La voix de Dalila Azzouz et les arrangements de Christian Laborde servent à leur tour cette interprétation dont l’intelligence éclate dans le douzième titre, dit et non chanté, une lettre de Cadou à Supervielle.
La Dépèche du Midi - 16 avril 1995-Michel Baglin


"Super ciel !"
Je me suis quelquefois demandé ce que nous ferions sans Martine Caplanne qui depuis près de vingt ans prête sa voix aux poètes vivants et disparus en animant le petit monde de la chanson d'expression d'un feu et d'une fougue rarement égalés. On nomme ça la passion. Et Martine est une passionaria de la chanson, une divine diva de la poésie. (...) "Plein Ciel" est à mon avis, l'enregistrement le plus abouti de Martine Caplanne. Doté d'une parfaite dynamique, il lui permet d'accéder enfin à un niveau de qualité où, j'en suis sûr, il fera référence. 
Rétro Viseur. Mars 1995 Jean Pierre NICOL


Elle me rappelle la grande Gribouille, qui dans les années 68 se torturait et nous grandissait.
Laissez-vous prendre par le cœur et rebondir sur les vers (en)chanteurs, laissez-vous entraîner par ce petit lutin blond à la tendresse râpeuse.
Ambassadrice d'un Supervielle écorché, marginal, dissimulé sous l'allure d'un bourgeois, elle le magnifie avec une grande modestie, une contagieuse simplicité et une grande beauté.
Atlantica Littéraire n° 12. Janvier 1995 D. LECUONA

Partagez cette page